En 1980, on dénombre 242 973 accidents corporels de la circulation. 12 514 personnes ont été tuées dans les 6 jours après leur accident, dont notamment 2 201 piétons, 659 cyclistes, 1 273 cyclomotoristes, 1 057 motocyclistes, 6 701 automobilistes, 209 usagers de poids lourds. 851 enfants de 14 ans ou moins sont décédés, 784 adolescents de 15-17 ans, 3 154 jeunes de 18-24 ans, 1 948 seniors de 65 ans ou plus.
En 1989, on n'enregistre plus que 10 528 tués (dans les 6 jours après leur accident), dont 688 cyclomotoristes.
Les bilans de la sécurité routière ont pour but de faire connaître l’accidentalité et d’en comprendre les composantes à travers notamment des analyses thématiques et transversales. Il s’agit également de mettre en évidence les enjeux majeurs de la sécurité routière.
La baisse de la mortalité ralentit par rapport à la décennie précédente.
La politique locale de sécurité routière est mise en œuvre avec des plans départementaux d’actions de sécurité routière et le programme REAGIR (Réagir par des enquêtes sur les accidents graves et par des initiatives pour y remédier) à la suite de l’accident de Beaune qui a fait 53 morts dont 44 enfants.
En 1983, le seuil de l’alcoolémie est abaissé de 1,2 à 0,8 g/l d’alcool dans le sang et à partir de 1986 il est possible de retirer immédiatement le permis de conduire d'une personne conduisant sous l'empire d'un état alcoolique.
En 1988, l'apprentissage anticipé de la conduite (conduite accompagnée) est généralisé à tous les départements.
Les véhicules sont équipés de systèmes antiblocage des roues. La construction de carrefours giratoires réduit notablement le nombre des accidents mortels.
De façon irrégulière, la mortalité baisse finalement de 20%, alors que le trafic est multiplié par 1,4. Le nombre de personnes tuées par milliard de km parcourus passe de 43 à 27.