Vélos et engins de déplacement personnel

Les modes de mobilités actives, déplacements à pied ou à vélo, ont connu un essor important ces dernières années, notamment après la crise sanitaire. Ce développement des mobilités actives est également porté par l’émergence des engins de déplacement personnel (EDP), terme qui recouvre des engins motorisés (trottinette électrique, segway, gyropode...) ou non motorisés (rollers, trottinettes classique, skate board...). Ces modes de déplacements offrent en effet de nombreux avantages : plus respectueux de l’environnement, plus économiques, mais aussi plus bénéfiques pour la santé.

Mais cet essor des mobilités actives s’est accompagné d’une augmentation importante de l’accidentalité observée. En 2023, 44 personnes ont été tuées en EDP motorisé, 221 cyclistes (dont 29 en vélo à assistance électrique) et 439 piétons. Parmi ces 439 piétons, on compte 4 tués en EDP non motorisé. Les cyclistes représentent 7 % de la mortalité routière. On estime par ailleurs que 41 100 cyclistes ont été blessés, dont 38 600 blessés légers ou modérés (MAIS1-2) et 2 500 blessés graves (MAIS3+). Les cyclistes représentent 16 % des blessés graves tous modes de déplacement, et 20 % des blessés qui garderont des séquelles 1 an après l’accident.

Le risque de mortalité à vélo, estimé à 6,2 tués par milliard de minutes, est 4 fois plus important qu’en véhicule de tourisme (1,5 Md/min). Bien qu’une évolution plus importante de la mortalité soit observée chez les femmes (+ 30 % contre + 16 % pour les hommes par rapport à 2019), 9 tués sur 10 sont des hommes. 87 % des cyclistes tués dont le déplacement est renseigné étaient sur un trajet de loisirs.

Lorsque l’on regarde les accidents selon le milieu, on remarque tout d’abord en moyenne un port de casque moins important en agglomération que hors agglomération. Or, on observe lorsque le casque est porté une réduction de 70 % (division par plus de 3) du risque de blessures graves à la tête. D’où l’importance du port du casque.

Ramenés à leur part dans la population, les 55 ans ou plus sont surreprésentés : ce sont 70 % des tués alors qu’ils représentent 34 % de la population, et 41 % des blessés graves alors que leur part est de 25 % pour les autres modes de déplacement. L’analyse des Procès-Verbaux d’accidents (PV) dans l’étude Cofacy montre une accidentalité sur aménagement cyclable (bande, piste, couloir de bus, …) dans 15 % des cas (en 2022). Les 132 cyclistes tués contre un antagoniste le sont principalement contre un véhicule de tourisme (77 tués), un VU (15 tués) ou un poids lourd (17 tués). Le cycliste est présumé responsable dans un tiers de ces accidents.

L’accidentalité des engins de déplacement motorisé (EDPm) est avant tout urbaine (77% des décès et 97% des blessés) et concerne principalement les hommes (83% des tués en EDPm). À la différence de la mortalité cycliste, une part importante des tués en EDPm l’est en période nocturne. 70% des blessés le sont lors d’une chute sans tiers ni obstacle.

cyclistes et EDP sur voie verte
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