La société est en constante évolution, nos modes de déplacements également. Chaque année, de nouvelles études et recherches doivent voir le jour afin d’analyser les causes et conséquences des accidents de la route, et identifier les leviers d’action pour améliorer la sécurité de nos déplacements.
Les études et recherches sont indissociables pour comprendre et améliorer la connaissance en matière d’accidentalité.
Dès 1910, le domaine de l’accidentologie est investi et associé à la traumatologie. Mais il faut attendre 1968 pour que le terme «accidentologie» entre dans le vocabulaire. La recherche publique s’organise avec le secteur privé (constructeurs et assureurs), déjà engagé, et élabore ses concepts et objets de recherche « infrastructures », « comportements » et « véhicules ». Cette science intègre des domaines touchant aux techniques et technologies (automobile, contrôle), à l’ingénierie (routes, cinétique, détection), aux sciences de la santé (neurosciences incluses) et à la pharmacologie clinique. Son interdisciplinarité s’étend aussi aux champs des sciences économiques et humaines, avec des contenus préventifs, éducatifs mis à jour en permanence en fonction de l’amélioration des connaissances.
Qui réalise ces études et ces recherches ?
L’interdisciplinarité de la sécurité routière nécessite de faire travailler ensemble les organismes d’études et de recherche. L'Ifsttar et le Cerema sont les principaux acteurs du réseau scientifique et technique auxquels s’ajoutent l'Inserr, des laboratoires du CNRS, des équipes Inserm, ISPED et universitaires. L'UTAC est agréée pour procéder aux essais d’homologation des véhicules et de leurs équipements. La R&D (constructeurs, équipementiers) est présente notamment au travers du LAB et du Ceesar. Un partenariat public privé est créé avec la FSR (Fondation Sécurité Routière). L’incitation à la recherche vient aussi des appels à projet de l’ANR, des fondations telles MAIF, VINCI, et en 2017 de la DSR.
L’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR) organise, en lien avec les référents des études, les séances du comité des études de la Délégation à la Sécurité Routière (DSR) qui se tiennent mensuellement. Il capitalise et valorise l'information notamment en publiant sous une forme synthétique les interventions des chercheurs. Il apporte par ailleurs son appui au montage de journées ou de séminaires organisés par le réseau scientifique et technique.
La stratégie des études et recherches 2023-2027
Les axes principaux de travail, en particulier identifiés lors des appels à projets de recherche, sont :
- Les facteurs d'accidents (notamment la vitesse, l'alcool, les stupéfiants, le défaut d'attention, le respect des règles de circulation)
- Les usagers de la route (les personnes en sur-risque d'être victimes ou d'être responsables d'accidents de la route telles les jeunes ou les personnes âgées ; la santé des conducteurs et des autres usagers de la route avec l'aptitude médicale des conducteurs, la fatigue ou les malaises des conducteurs, la prise de médicaments)
- Les blessés (les blessés graves, la protection des usagers vulnérables - visibilité, ports d'équipements de protection, partage de la route)
- L'éducation et la formation tout au long de la vie (les pratiques de formation à la conduite, les dispositifs de formation continue, les sanctions)
- Les évolutions du véhicule (le véhicule à délégation de conduite partielle ou totale, les dispositifs d'aide à la conduite, mobilité douce et véhicules innovants, les 2-3-4 roues motorisés)
- Les spécificités territoriales.