Saisonnalité

L’accidentalité routière est marquée par un effet de saisonnalité, c’est-à-dire par une hausse ou une baisse de la mortalité, réduite ou significative, selon plusieurs paramètres « temporels » intégrés dans les analyses de l’accidentologie. Ainsi, selon l’heure, le jour de la semaine, la semaine, le mois, l’année, ou même la luminosité (jour/nuit), l’accidentalité et la mortalité sur les routes diffèrent.

De nos jours, l'accidentalité est fortement corrélée au trafic généré par de bonnes conditions météo, alors que de mauvaises conditions, si elles augmentent le risque d'accident, dissuadent en général les usagers de circuler ou les incitent pour le moins à être plus prudents.

Pour l’ensemble des usagers, une hausse de la mortalité est perceptible durant la période estivale (juin-juillet-août), les déplacements étant plus importants durant ces trois mois. Néanmoins, l’aménagement des axes autoroutiers, l’interdiction des poids lourds et d’autres mesures complémentaires ont permis de réduire la mortalité sur les routes durant l’été. En 2020, la période estivale a été l'occasion pour les français de voyager sans restrictions de distance, en résulte donc l'habituel pic de mortalité en juillet, bien que la mortalité soit restée en dessous de celle des années précédentes sur cette même période.

La mortalité des usagers de deux-roues motorisés est habituellement la plus forte durant la période estivale, avec une hausse constatée dès les mois d’avril-mai. L’arrivée des beaux jours avec de meilleures conditions météorologiques entraîne une mobilité accrue des motocyclistes et cyclomotoristes, et donc une hausse des accidents les impliquant. En 2020 cependant, le confinement au printemps (avril-mai) combiné aux conditions météorologiques mitigées pendant la période estivale, a eu pour effet de réduire l'accidentalité des deux-roues motorisés à ces périodes.

De même, la répartition des cyclistes tués ou blessés hospitalisés en fonction des mois de l’année montre un aspect saisonnier de l’accidentalité. A l’inverse, la mortalité chez les piétons est plus importante les mois d’hiver, du fait de l’extension de la période nocturne et de la visibilité réduite des autres usagers.

Outre les mois, les jours de la semaine sont aussi inégaux en terme de mortalité. Elle varie également selon les semaines, avec un maximum généralement atteint en été, plus du double que le minimum souvent atteint en hiver. Les longs week-ends (Pâques, Pentecôte, Ascension, Toussaint) se sont souvent révélés les plus mortels dans le passé. Aujourd’hui, les déplacements s’effectuent de façon plus étalée (notamment en cas d’inclusion de jours fériés dans les vacances scolaires), et en fonction des prévisions météorologiques.

neige sur la route