Trafic routier et déplacements

Le développement des réseaux routiers à partir des années 1950 répondait au besoin croissant de déplacements et de réduction des temps de parcours. Il s’est accompagné jusqu’en 1972 d’une augmentation du nombre d’accidents de la route, à un rythme toutefois moindre que celui de l’augmentation du trafic. Pour enrayer cette hausse des accidents, des politiques de sécurité routière ont été progressivement mises en application, en intégrant notamment un volet dédié à l’infrastructure.

Le trafic routier est un indicateur important pour comprendre et analyser le risque d’accident. Le trafic selon la catégorie de véhicule motorisé permet de comparer les expositions selon les modes de déplacement.

Après une hausse importante en 2022 par rapport à l’année 2021 particulière (+ 8,3 %), la circulation connaît une baisse de 1,6 % en 2023, atteignant le chiffre de 604,4 milliards de véhicules-kilomètres. Ce chiffre reste bien en dessous du niveau de 2019, mais demeure en hausse sur 10 ans (+ 1,9 %). Sur cette même période, la taille du parc de véhicules immatriculés (hors deux-roues motorisés – 2RM) augmente de 9,2 %.

Les kilomètres parcourus par les véhicules de tourisme représentent 78 % du total des véhicules usuels (VT, VU, véhicules lourds et 2RM). Les kilomètres parcourus par les véhicules utilitaires en représentent 14 %. Les véhicules lourds représentent 7 % de la circulation routière (dont 3 % pour les véhicules lourds étrangers) pour moins de 2 % du parc (hors 2RM).

Le trafic n’a jamais cessé d’augmenter sur la période longue, à la seule exception notable de la période de confinement lors de la crise sanitaire. Malgré cette hausse continue et soutenue, la mortalité rapportée au milliards de véhicule-kilomètres n’a cessé de diminuer au cours de la même période.

En matière de déplacements, le « budget distance » moyen d’une personne un jour moyen de semaine en mobilité locale (déplacements réalisés à moins de 80 km du domicile) est de 26,5 km (Enquête Mobilité des Personnes – EMP – 2019). On observe des distances parcourues souvent plus importantes chez les hommes que chez les femmes, tant dans de façon générale que selon le mode ou la classe d'âge. L’usage des transports en commun et de la marche est en revanche similaire chez les hommes et les femmes. Enfin, l’usage du vélo, bien que plus important chez les hommes, reste dans l’ensemble faible.

Ces éléments permettent d’évaluer le risque des usagers selon leur mode de déplacement. Par exemple, le sur-risque des usagers des 2RM est particulièrement élevé : le risque d’être tué pour un motocycliste ou un cyclomotoriste (conducteur ou passager) rapporté au temps de déplacement est 28 fois plus élevé que pour les automobilistes.

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