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L'enregistrement, la consolidation et l'analyse des données accidents repose sur un panel d'acteurs locaux : les forces de l'ordre et gestionnaires de voirie qui interviennent sur les accidents, les observatoires départementaux qui animent le réseau local de consolidation de la base de données, puis l'ensemble de ces acteurs participent à poser les diagnostics nécessaires à la définition des orientations de la politique locale animée par le Préfet de département. La sécurité routière est une politique publique qui exige une mobilisation de tous les acteurs concernés et en particulier des acteurs locaux, relais essentiels, qui, au quotidien, agissent pour rendre la route plus sûre.

Les forces de l'ordre interviennent sur les accidents corporels, et enregistrent les données de procédure dans leurs logiciels

Gendarmerie nationale, sécurité publique, compagnies républicaines de sécurité, et fonctionnaires des préfectures de police de Paris et Marseille, sont appelés sur les accidents de la route pour sécuriser et assister les services de secours dans l'assistance aux victimes. Ils rendent compte au Préfet concernant les accidents les plus graves ou engendrant des perturbations importantes de la circulation et recueillent les éléments nécessaires à l'enquête. Une partie de ces éléments sera prélevée dans leurs systèmes d'information pour alimenter le fichier national des accidents corporels de la circulation.

Les observatoires régionaux et départementaux de sécurité routière

Un observatoire de sécurité routière est placé dans chaque département et région de France.

Au niveau régional, le rôle de l’observatoire régional de sécurité routière (ORSR) est d’assurer le relais des actions mises en œuvre par l’ONISR. L’ORSR rend compte régulièrement du suivi de l’accidentalité à la Préfecture de Région.

Au niveau départemental, l’ODSR assure la qualité de la base de données départementale des accidents de la route, suit les indicateurs (hebdomadaires, mensuels et annuels) de l’accidentalité de son territoire, produit des analyses détaillées annuelles selon les enjeux locaux identifiés et anime de réseau des acteurs du département. Il participe à l'élaboration du diagnostic d'enjeux du Document Général d'Orientations (DGO) rédigé sous la houlette du Préfet de département.

Les conseils départementaux

Certains conseils départementaux participent à la consolidation de la base de données des accidents corporels de la circulation : leur connaissance des réseaux routiers et l'éventuelle intervention qu'ils ont réalisée sur place lors de l'accident permet des informations plus précises concernant le réseau routier impacté. Ces informations leurs seront précieuses lorsqu'ils voudront établir des diagnostics d'itinéraire de leur réseau.

Les villes et les EPCI

 Plusieurs villes ou établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) aident les ODSR à consolider les données des accidents ayant eu lieu sur leur territoire. Les communes de plus de 100 000 habitants, qui doivent établir un Plan de Déplacement Urbain, sont également tenues de surveiller et analyser l'accidentalité des usagers vulnérables. Une base adaptée à leurs besoins est donc très utile.

La loi du 27 janvier 2014 de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles, dite « loi MAPAM » ou « loi MAPTAM », a pour but de clarifier les compétences des collectivités territoriales en créant des « conférences territoriales de l'action publique » (CTAP), organes de concertation entre les collectivités, et réorganise le régime juridique des métropoles.

Les gestionnaires du réseau routier national

Les Directions interdépartementales des routes et les sociétés d'autoroute concédées ont l'obligation de réaliser des diagnostics SURE (sécurité des usagers sur le réseau existant) périodiquement sur leur réseau, et utilisent la base de données des accidents corporels de la circulation (BAAC).

Les Outre-mer

Le fonctionnement dans les Outre-mer reste spécifique. Chaque département est doté d’un observatoire départemental de sécurité routière en charge, entre autres, de la qualité de la base nationale des accidents corporels et des études d’enjeux liées au territoire. Mais, les Collectivités d’Outre-mer (hors Saint-Pierre-et-Miquelon) et la Nouvelle-Calédonie sont seules compétentes en matière de circulation routière et de transport routier, l'Etat demeurant compétent en matière de libertés publiques, de droit pénal et de procédure pénale. Ce sont alors les services techniques routiers des gouvernements qui assurent le rôle d'ODSR.

L’insécurité routière dans les Outre-mer diffère de la métropole car le contexte est différent (mobilité, démographie, relief, réseau routier, climat, équilibre jour/nuit, pratiques locales, différences sociales et culturelles), mais on y retrouve les grands enjeux de la métropole à des degrés divers.