International

La plupart des pays ont établi des stratégies nationales fixant un objectif de réduction de la mortalité, des indicateurs prioritaires et des plans d'action compris entre 4 et 12 ans.

En Afrique du Sud, le programme « Safely Home » a permis de réduire de 29 % le nombre de tués sur la route en trois ans en améliorant les infrastructures de protection des piétons, en renforçant les contrôles radars et l’utilisation des alcootests. Au Mexique, la stratégie de sécurité routière est vue comme un enjeu de santé publique : elle prévoit de recueillir les données lésionnelles des accidentés, de standardiser la prise en charge préhospitalière et d’encourager les comportements vers une conduite sûre. En Allemagne, le programme de sécurité routière 2011-2020 comporte un volet entier de mesures propres à l’ingénierie automobile, élaboré en lien avec les constructeurs. En Suisse, le programme « Via secura » adopté en 2012 axe les mesures vers une meilleure application des normes, le renforcement de la prévention et l’évaluation, pour que « seuls des automobilistes bien formés et capables de conduire se déplacent dans des voitures sures et sur des routes clémentes ».

De nombreux pays promeuvent le concept de « Safe system », avec l’objectif de créer un système complet et sûr de transports qui permette l’erreur humaine et évite l’accident grave.

D'après l'OMS, seuls 47 pays respectent les deux critères identifiés comme étant les meilleures pratiques de gestion de la vitesse en agglomération : limitation à 50 km/h et pouvoir accordé aux autorités locales de réduire cette limite.

En complément, la résolution du Parlement européen en date du 6 octobre 2021 formule des recommandations pour atteindre :
- l’objectif stratégique à long terme de se rapprocher de « zéro mort » et de « zéro blessure grave » sur les routes de l’Union d’ici à 2050 (« Vision Zéro ») ;
- et son objectif à moyen terme de
réduire de moitié le nombre de décès et de blessures graves d’ici à 2030 par rapport à l’année de référence 2019, conformément à la déclaration de La Valette de 2017.
 

En matière d'alcool, 84 pays, généralement à hauts revenus, sont dotés d'une réglementation nationale fixant un seuil d'alcoolémie inférieur ou égal à 0,5 g/l dans le sang. 34 pays dans le monde, dont 21 situés dans la région européenne, ont également arrêté une limite plus basse pour les conducteurs jeunes et inexpérimentés fixée à 0,2 g/l dans le sang.

Pour renforcer la prise de conscience et lutter contre les comportements à risque (la vitesse, la conduite en état d'ivresse, le non-port du casque motocycliste, de la ceinture et de dispositifs de retenue pour enfants), les politiques de sécurité routière nationales doivent néanmoins tenir compte de considérations économiques (fluidité du trafic routier, état des infrastructures) ou culturelles (acceptabilité sociale, plaisir de conduire, consommation festive d'alcool). La réduction du nombre de victimes est également liée à la capacité de chaque pays à faire appliquer la réglementation mise en place.

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