L'accidentalité est plus importante en période de fêtes, notamment du fait de la consommation d'alcool avant de reprendre la route, à pied, en vélo, en deux-roues motorisé ou en voiture.
Depuis plusieurs années, les actions mises en place à l’approche des fêtes de fin d’année afin de sensibiliser aux risques de l’alcool au volant ont permis de réduire significativement l’accidentalité. Les leviers sont nombreux : campagnes de prévention pour inciter les fêtards à ne pas prendre le volant en ayant bu soit en nommant un SAM soit en dormant sur place, avec notamment la mobilisation de 35 animateurs vedettes de télévision et radio depuis 5 ans et la communication sur le slogan « quand on tient à quelqu’un on le retient », la mise à disposition de navettes gratuites ou l’extension des transports en commun à la nuit entière.
Accidentalité à Noël :
La période de Noël rassemble les familles mais comme les vacances scolaires sont communes à toutes les zones, les grands déplacements interviennent souvent à l’occasion des week-ends. Cependant les déplacements de proximité sont concentrés sur les jours particuliers des 24 et 25 décembre, et sont donc susceptibles d’être concernés par des retours alcoolisés après le repas.
En moyenne, 9 personnes décèdent chaque jour sur les routes de France métropolitaine (2023). Or 11 personnes sont décédées les 24 et 25 décembre 2023 (8 le 24 décembre et 3 le 25 décembre). Ce bilan peut varier assez fortement d’une année sur l’autre, du fait que chaque accident résulte de concours de circonstances individuels. Aussi les observations comparatives ont été réalisées entre périodes cumulées de 3 années (2017-2019 et 2021-2023), en écartant l’année 2020, la plus marquée par la pandémie de COVID.
25 personnes sont décédées les 24 décembre et 21 les 25 décembre des années 2021, 2022 et 2023. C’est un bilan plus lourd que sur les 3 ans 2017-2019 (19 décès au total les 24 décembre et 16 décès les 25 décembre). En revanche, le nombre d’accidents enregistrés par les forces de l’ordre les 24 et 25 décembre a baissé sur la période 2021-2023 par rapport à la période 2017-2019.
- Le 24 décembre, la moitié des décès sont enregistrés pour des accidents ayant eu lieu avant midi, l’autre moitié après, alors que 6 accidents corporels sur 10 interviennent entre midi et minuit. Le nombre d’accidents le Réveillon de Noël baisse entre les deux périodes 2017-2019 et 2021-2023.
- Le 25 décembre, moins de la moitié des décès sont enregistrés pour des accidents ayant eu lieu avant midi, et seulement un tiers des accidents corporels enregistrés le 25 décembre ont lieu avant midi, ce qui témoigne d’une matinée plus calme.
Accidentalité au Nouvel An :
Depuis plusieurs années, les actions mises en place à l’approche des fêtes de fin d’année afin de sensibiliser aux risques de l’alcool au volant ont permis de réduire significativement l’accidentalité. Les leviers sont nombreux : campagnes de prévention pour inciter les fêtards à ne pas prendre le volant en ayant bu soit en nommant un SAM soit en dormant sur place, avec notamment la mobilisation de plus de 50 animateurs vedettes de télévision et radio depuis 5 ans et la communication sur le slogan « quand on tient à quelqu’un on le retient », la mise à disposition de navettes gratuites ou l’extension des transports en commun à la nuit entière.
En moyenne, 9 personnes décèdent chaque jour sur les routes de France métropolitaine (2023). Or 16 personnes sont décédées les 31 décembre 2023 et 1er janvier 2024 (5 le 31 décembre 2023 et 11 le 1er janvier 2024). Ce bilan peut varier assez fortement d’une année sur l’autre, du fait que chaque accident résulte de concours de circonstances individuels. Aussi les observations comparatives ont été réalisées entre périodes cumulées de 3 années (2017-2019 et 2021-2023), en écartant l’année 2020, la plus marquée par la pandémie de COVID.
19 personnes sont décédées les 31 décembre des années 2021, 2022 et 2023 et 25 personnes sont décédées les 1ers janvier des années 2022, 2023 et 2024. C’est un bilan moins lourd que sur les 3 ans 2017-2019 (20 décès au total les 31 décembre et 33 décès les 1ers janvier). Le nombre d’accidents enregistrés par les forces de l’ordre les 31 décembre a baissé sur la période 2021-2023 par rapport à la période 2017-2019 mais il a augmenté les 1ers janvier sur la période 2022-2024.
- Le 31 décembre, 80 % des décès sont enregistrés pour des accidents ayant eu lieu entre midi et minuit, alors que plus des deux tiers des accidents corporels interviennent sur ce même créneau.
- Le 1er janvier, 60 % des décès sont enregistrés pour des accidents ayant eu lieu avant midi, et un peu plus de la moitié des accidents corporels enregistrés le 1er janvier a lieu avant midi, ce qui témoigne d’une matinée accidentogène également soutenue.

Alcoolémie et stupéfiants
La consommation d’alcool plus forte en cette période de fêtes se retrouve dans l’accidentalité. Le facteur alcool est bien plus présent dans les accidents en période de fêtes. En effet, Les 1ers janvier matins 2022, 2023, et 2024, les trois quarts des décès sont intervenus à l’occasion d’un accident où au moins un conducteur avait un taux d’alcool supérieur au taux légal. Ce résultat est supérieur à la moyenne de l’année 2023 qui s’élève à 30 %.
Courbe d'absorption et d'élimination de l'alcool chez l'homme et la femme
Source : Association Générale de Prévoyance Militaire (AGPM)
Le facteur stupéfiants est aussi plus présent dans les accidents en période de fêtes. Les 1ers janvier matins 2022, 2023, et 2024, 40 % des décès sont intervenus à l’occasion d’un accident où au moins un conducteur était positif aux stupéfiants. Ce résultat est supérieur à la moyenne de l’année 2023 qui s’élève à 18 %.
Sont bien entendu comptabilisés comme accidents avec facteur alcool les accidents dits du « lendemain matin » : les conducteurs partent après un court repos, sans se rendre compte que l’alcool ingéré n’a pas encore été éliminé par leur organisme.