Bilan 2011 de la sécurité routière

En 2011, on dénombre 65 024 accidents corporels de la circulation en France métropolitaine. 3 963 personnes ont été tuées dans les 30 jours après leur accident, dont notamment 793 piétons, 255 cyclistes, 431 cyclomotoristes, 886 motocyclistes, 5 006 automobilistes, 116 usagers de poids lourds. 128 enfants de 14 ans ou moins sont décédés, 144 adolescents de 15-17 ans, 813 jeunes de 18-24 ans, 758 seniors de 65 ans ou plus.

Le bilan de la sécurité routière 2011 a pour but de faire connaître l’accidentalité et d’en comprendre les composantes à travers notamment des analyses thématiques et transversales. Il s’agit également de mettre en évidence les enjeux majeurs de la sécurité routière.

Parmi les facteurs, la vitesse reste structurellement le grand facteur de risque d'accident transversal. Seule ou combinée à d'autres causes, la vitesse génère la plupart des accidents et surtout détermine lourdement leur gravité. La conduite sous l’emprise de l’alcool demeure, pour la sixième année consécutive, la première cause infractionnelle de mortalité au volant. En 2011, l'alcool et les psychotropes représentent plus de 30 % des personnes tuées sur la route dans un accident, un taux qui ne régresse pas depuis plus de dix ans. Une conduite avec une alcoolémie négative aurait permis d’épargner 1 150 vies. D'autres facteurs de danger montent aussi en puissance, comme l’usage du téléphone portable tenu en main au volant, la conduite sous l'influence de médicaments à risque.

La Loi d'Orientation et de Programmation pour la Performance de la Sécurité Intérieure (LOPPSI2) est votée le 14 mars 2010. Elle prévoit entre autres :

  • l'extension du cadre des dépistages de stupéfiants;
  • la peine complémentaire de confiscation du véhicule, obligatoire pour certaines infractions;
  • la possibilité pour le préfet de procéder à l'immobilisation immédiate et à la mise en fourrière du véhicule en cas de confiscation obligatoire du véhicule;
  • la possibilité pour l'autorité judiciaire de conditionner le maintien du droit à la conduite de l'auteur d'un délit de conduite sous l'empire de l'alcool, à l'installation dans le véhicule d'un éthylotest anti-démarrage (EAD).

Enfin, les motocyclistes ont représenté 23 % des usagers de véhicules à moteur tués sur la route. Leur mortalité, jugulée en 2010, est repartie à la hausse de 8 % en 2011. La mortalité des piétons évolue également de façon inquiétante, avec une augmentation de 7 %. Par ailleurs, il faut souligner l' aggravation de la mortalité des 25-44 ans (+ 1,8 %) et celle des 65-74 ans (+ 6,1 %).

Face à l'augmentation inquiétante de la mortalité routière en début d'année, le Comité interministériel de sécurité routière se réunit le 11 mai.