En 1990, on dénombre 162 567 accidents corporels de la circulation. 10 289 personnes ont été tuées (dans les 6 jours après leur accident), dont notamment 1 407 piétons, 401 cyclistes, 657 cyclomotoristes, 946 motocyclistes, 6 295 automobilistes, 194 usagers de poids lourds. 501 enfants de 14 ans ou moins sont décédés, 433 adolescents de 15-17 ans, 2 520 jeunes de 18-24 ans, 1 503 seniors de 65 ans ou plus.
En 1999, on n'enregistre plus que 8 029 tués (dans les 6 jours après leur accident), dont 882 piétons.
Les bilans de la sécurité routière ont pour but de faire connaître l’accidentalité et d’en comprendre les composantes à travers notamment des analyses thématiques et transversales. Il s’agit également de mettre en évidence les enjeux majeurs de la sécurité routière.
En 1989 est publié le livre blanc de la sécurité routière. Il trace les grandes orientations des futures politiques et identifie la nécessité d’améliorer le contrôle/sanction.
En 1990, la vitesse maximale autorisée (VMA) est fixée à 50 km/h en agglomération et la possibilité est ouverte d'abaisser sous certaines conditions la VMA à 30 km/h en ville et 70 km/h hors agglomération.
En 1991 boucler sa ceinture de sécurité à l'arrière devient obligatoire à l'arrière des véhicule, avec des systèmes de retenue spécifiques pour les enfants.
En juillet 1992, le permis à points est instauré.
En 1995, le seuil d’alcoolémie est abaissé à 0,5 g/l.
Les pictogrammes de danger sur les médicaments sont instaurés en 1999.
L’essentiel du réseau autoroutier s’achève. Les véhicules sont équipés d’airbags. Le continuum éducatif se met en place, il s’agit alors d’enseigner la sécurité routière reposant sur le principe que les connaissances et les compétences doivent être acquises dès le plus jeune âge et progresser de façon continue, en fonction des capacités et des besoins de chaque âge.
Malgré ces mesures, la mortalité ne baisse sur la décennie que de 20%. Dans le même temps, le trafic global progresse de 20%. Le nombre de personnes tuées par milliard de km parcourus s’établit à 16 en 2000.
Une loi d'amnistie en matière de sécurité routière est promulguée en 1995 à l'instar de celle de 1988 : elle exclut de l'amnistie les délits et les contraventions donnant lieu au retrait de plus de 3 points.