Quelles règles pour les Engins de Déplacement Personnel ?

Alors que les nouvelles mobilités, trottinettes électriques et autres engins de déplacement personnel, explosent depuis mi-2018, le comité des experts a produit un avis en novembre 2017 sur la place de ces engins dans l'espace public.

Cet avis a par la suite été repris par une commission du CNSR et servi à l'élaboration de la réglementation française les concernant.

On distingue deux sortes d’engins de déplacement :

  • les non motorisés, qui existent depuis longtemps (rollers, patins à roulette, trottinettes, monocycles…),
  • des versions motorisées des engins ci-dessus ainsi que de nouveaux engins (giropodes, hoverboard, V33 motion…) sont apparus plus récemment avec le développement technologique des batteries et de la motorisation électrique (miniaturisation et recharge). Ces engins, d'abord proposés à la vente, sont désormais complétés par une offre en libre service essentiellement de trottinettes électriques dans les grandes villes.

Ces engins ne nécessitent aucune force physique, on ne peut les considérer comme des "modes actifs".  La plupart de ceux commercialisés en France sont limités à 25 km/h.

Voie verte

D'abord un jeu d'enfant, désormais un mode de déplacement

La préconisation majeure est d'assimiler ce mode transport à la réglementation pour des usagers existants :

  • les EDP non-motorisés resteront des piétons
  • les EDP motorisés bénéficieront des règles déjà prévues pour les vélos à assistance électrique (VAE) quant à l’usage des espaces publics et aux règles d’usages relativement au partage de la voirie.

Il en résulte que le trottoir est sanctuarisé.

Les règles applicables au VAE lui seraient applicables (éclairage, freins et bridage à 25 km/h de la vitesse par construction).

Comme ce sont de nouveaux modes de déplacement, des équipements de protection individuelle (casque de protection, gilet de haute visibilité) devraient être rendus obligatoires, d'autres recommandés (protections genou-coude-poignet).

Pour le comité des experts, l’usage des EDP motorisés n’est pas une activité physique à mettre sur le même plan que le déplacement à pied ou à vélo, déplacements qu’il faut continuer à promouvoir et à protéger mieux.