Accidentalité à vélo et exposition au risque (AVER)

Le nombre de cyclistes sur la route se stabilise au plan national. Un atout du développement durable, Ce « mode doux » de déplacement est en augmentation dans certaines grandes villes. Il importe donc de connaître les risques d’accident à vélo, et ce, en regard des autres modes de déplacement.

Comment l'exposition au risque est-elle mesurée ?

Le risque d’être blessé est estimé par le ratio entre le nombre de blessés et l’exposition au risque, qui correspond à la mobilité (nombre d’usagers, de trajets, de kilomètres parcourus, ou d’heures passées). Le risque cycliste est ensuite comparé à celui des piétons, des deux roues-motorisés et des automobilistes. Quatre niveaux de gravité sont utilisés : blessés toutes gravités, blessés hospitalisés, blessés graves, et tués.

On constate que le risque d'être blessé est sous-estimé pour les cyclistes et les deux roues motorisés si on se contente d'étudier les informations du fichier national des accidents corporels : en effet, le Registre du Rhône a identifié un fort sous-enregistrement des accidents non mortels impliquant des deux roues dans le fichier BAAC, surtout lorsqu'aucun autre usager n'est impliqué. Ces usagers vont directement se soigner à l'hôpital.

La variation du risque est aussi étudiée selon certaines caractéristiques telles que l’âge, le sexe, en/hors ville et par le type d’accident.

Le risque d'accident à vélo est plus élevé qu'en voiture ou à pied

Pour un temps de déplacement identique, le risque d’être blessé est 8 fois plus élevé en vélo qu’en voiture et 20 fois plus élevé qu’à pied ; il est néanmoins 5 fois moins élevé qu’en deux-roues motorisés. Chez les cyclistes, le risque d’accident corporel est plus élevé chez les 18-25 ans, chez les femmes, et hors agglomération. Le risque d’être hospitalisé est plus important chez les hommes que chez les femmes, ce qui est vrai aussi parmi les automobilistes.

La gravité des lésions chez les cyclistes blessés beaucoup plus élevée que chez les automobilistes

La gravité des lésions varie selon la vitesse, le lieu, et l’âge. Le risque d’être hospitalisé, pour les cyclistes, est 12 fois plus élevé que celui des automobilistes et des piétons : le taux d’incidence des cyclistes d’être blessés sérieusement est 16 fois plus élevé que celui des automobilistes, et 10 fois à plus que celui des piétons. Pour les cyclistes, le risque d'être tué, est 3 fois élevé que celui des automobilistes, et 4 fois plus que celui des piétons.

La répartition des lésions telle que relevée dans le Registre du Rhône est décrite dans le tableau ci-dessous