En plus des équipements obligatoires visant à améliorer la visibilité des cyclistes, beaucoup d'autres sont vendus dans le commerce. S'il est conseillé d'essayer d'améliorer au maximum sa visibilité lorsque l'on circule à vélo, tous ces produits ne sont pas forcément efficaces ou conformes à la réglementation.
Les équipements de visibilité obligatoires à vélo
Le port d'équipements d'éclairage sur le vélo est obligatoire. Les dispositifs concernés sont pour la nuit ou par visibilité réduite le feux de position avant (aussi appelé lanterne) et le feux de position arrière. De manière indifférenciée de jour comme de nuit, il s'agit des catadioptres avants, latéraux, arrières et sur les pédales. Le détail de ces équipements est donné par l'article R313 du code de la route, et plus précisément par les articles R313-4, R313-5, R313-18, R313-19 et R313-20. Les couleurs réglementaires y sont également précisées : elles doivent être blanches ou jaunes à l'avant, oranges sur les côtés et rouges à l'arrière.
Le port du gilet rétro réfléchissant est lui fortement recommandé en permanence et est obligatoire pour les cyclistes circulant hors agglomération, de nuit, ou lorsque la visibilité est insuffisante. De manière générale, le port de vêtements clairs est aussi recommandé afin d'améliorer la visibilité.
Le rappel de la totalité des équipements obligatoires à vélo est disponible sur le site de la sécurité routière, tout comme des conseils pour assurer sa visibilité.
Les équipements dans le commerce ne sont souvent pas conformes à la réglementation
Au delà des équipements obligatoires, de nombreux autres sont disponibles dans le commerce. L'Union technique de l'automobile, du motocycle et du cycle (UTAC) a cherché à tester la conformité de certains équipements visant à améliorer la visibilité des cyclistes, qu'ils soient destinés au vélo ou au cycliste lui même. Ont donc été testés pour les vélos des feux stop, des feux indicateurs de direction, des barrettes, adhésifs et peintures rétro réfléchissantes et pour les cyclistes des éclairages pour casque, torse, dos et bras. Ces tests, portant sur la conformité de l'intensité lumineuse et de celle des couleurs ont montré que beaucoup ne sont pas conformes aux normes en vigueur.
Concernant la conformité photométriques (relatives à l'intensité lumineuse), la plupart des produits testés ont une intensité trop faible par rapport aux normes, ce qui pour les fonctions d'éclairages et de signalisation, peut mener à un mauvais éclairement de la route et une mauvaise visibilité vis à vis des autres usagers. Certains équipements ont aussi eu une intensité trop intense, et peuvent alors éblouir les autres usagers, ou induire les autres usagers en erreur.
Pour la conformité colorimétriques, près de la moitié des équipements ne répondait pas aux exigences, ce qui peut aussi induire en erreur les autres usagers concernant le sens dans lequel le cycliste évolue.
Une fiche étude d'une page, publiée dans le bilan 2018 de la sécurité routière est disponible au téléchargement ci-contre, tout comme le rapport complet de l'UTAC.