Les familles de départements des indicateurs locaux de sécurité routière (ILSR)

La France métropolitaine en familles de départements homogènes.

Les spécificités des territoires impactent la typologie des mobilités et ainsi l’accidentalité.

Une nouvelle classification a été réalisée en 2021 pour comparer chaque département aux autres départements de sa famille de référence, en tenant compte de leur dispersion. Elle permet ainsi de mieux interpréter les chiffres des différentes cartes présentées par ailleurs.
 

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La classification finale obtenue propose 7 familles de départements pour la France métropolitaine.

- Famille 1 : les départements de montagne :  Cette famille est constituée de 13 départements. Pour de nombreuses variables, elle se distingue de la moyenne nationale. Les deux variables les plus
éloignées sont celles de la superficie de montagne (84 % contre 24 %) et de l’altitude moyenne des résidences (522 mètres contre 148 mètres).

- Famille 2 : les départements ruraux à faible densité de population : Cette famille est constituée par 30 départements. Les indicateurs de cette famille sont assez proches des moyennes nationales. Cette famille se distingue particulièrement par : l’absence de communes de plus de 100 000 habitants, une population plutôt faible, une densité faible et une part de superficie classée montagne faible.

- Famille 3 : les départements méditerranéens: Cette famille est constituée par 9 départements. Cette famille est caractérisée par 3 indicateurs largement au-dessus de la moyenne nationale : le pourcentage de résidences secondaires, la part de communes de plus de 100 000 habitantes et le pourcentage de superficie de montagne. Cela s’accompagne de quantités de précipitations plus faibles que la moyenne, un nombre de 2RM plus élevé que la moyenne et des températures minimales plus élevées que la moyenne.

- Famille 4 : les départements monopolarisés : Cette famille est constituée par 14 départements. La plupart des indicateurs de cette famille sont proches de la moyenne nationale. Cette famille se distingue par un nombre élevé de communes de plus de 100 000 habitants, une population élevée et un pourcentage de territoire en périurbain au-dessus de la moyenne.

- Famille 5 : les départements multipolarisés :  Cette famille est constituée par 20 départements. La plupart des indicateurs de cette famille sont assez différents de la moyenne nationale. Cette famille se caractérise par un pourcentage de territoire « multipolaire » plus élevé que la moyenne ainsi que, dans une moindre mesure, la part du linéaire d’autoroutes et la part de territoires en périurbain également plus élevées que la moyenne. Au contraire, la part de résidences secondaires et le pourcentage de superficie classé montagne sont inférieurs à la moyenne.

- Famille 6 : les départements à très forte densité de population Cette famille est constituée par 6 départements. La plupart des indicateurs de cette famille sont assez différents de la moyenne nationale. Cette famille se caractérise donc par une population, une densité, une part de communes de plus de 100 000 habitants, de périurbain et une part d’autoroutes particulièrement élevées. A l’inverse, cette famille a une part de résidences secondaires et un pourcentage de superficie classée montagne plus faibles que la moyenne.

- Famille 7 : Paris et la petite couronne : Cette famille est constituée par 4 départements. Ces départements ont été exclus lors des calculs permettant de faire l’ACP car ils étaient très spécifiques et biaisaient l’analyse pour les autres départements. Cette famille se caractérise par cinq indicateurs particulièrement plus élevés que la moyenne : la population, la densité, la part de communes de plus de, 100 000 habitants, le nombre de nuits d’hôtels ramené à la population, le nombre de 2RM ramené à la population et la part de transports en commun dans le parc.

Les départements d’Outre-Mer ne constituent pas une famille homogène et ne peuvent pas être rapprochés des familles ci-dessus. Cependant, les données les concernant sont disponibles en annexe du rapport.

Résultats 2021

  • Les départements de Paris et de la petite couronne se caractérisent par un taux de mortalité bas (deux à trois fois inférieur à la moyenne métropolitaine en 2021). La part de piétons et de 2RM y est plus élevée. Entre 2019 et 2021, le taux de mortalité a augmenté à Paris (+ 16 %). 
  • Dans les départements méditerranéens, les 18- 24 ans (133 tués/Mhab) et les 25-34 ans (87 tués/Mhab) sont particulièrement à risque. La part des 2RM dans la mortalité est de 30 % contre 23 % en moyenne, et la part des personnes tuées dans un accident avec un conducteur alcoolisé et/ou sous l’emprise de stupéfiants plus forte que la moyenne (48 % contre 43 %). 
  • Les départements ruraux ou peu denses concentrent 24 % de la mortalité de France métropolitaine en 2021. Sur 5 ans, ils connaissent la mortalité par million d’habitants la plus élevée (69 personnes tuées pour un million d’habitants). Le taux est également le plus élevé concernant la mortalité des jeunes de 18- 24 ans (172) ou des 25-34 ans (104) rapportés à la population de ces âges. 
  • Les deux familles des départements monopolarisés et des départements multipolarisés représentent chacune un cinquième de la mortalité routière en 2021. Sur 5 ans, les indicateurs pour ces deux familles de départements sont très proches de la moyenne nationale. 
  • Dans les départements de montagne, la mortalité rapportée par million d’habitants est la 2e plus élevée, en moyenne tous âges (65), mais aussi concernant les 18-24 ans (138) et les 25-34 ans (93) ; elle est la plus élevée pour les 65 ans ou plus (79).