Le projet Véhicules Non Carrossés (VNC), ancien nom des Engins de Déplacement Personnel motorisé (EDPm), vise à mieux comprendre la cohabitation des nouvelles offres de déplacement et le partage des infrastructures routières avec les modes de transports plus classiques. Les utilisateurs de véhicules et nouveaux engins non carrossés sont ainsi étudiés au côté des usagers des modes de déplacement plus anciens (vélos et trottinettes).
Les VNC (ou EDPm) ne sont pas des modes accessoires de déplacement
Le recours à un mode VNC n’est pas considéré par les répondants comme un mode de détente ou de loisirs mais comme un choix pratique de déplacement. Plus de 80 % l’utilisent principalement de façon hebdomadaire et la moitié de chaque groupe d’utilisateurs sur des trajets complets sans autre moyen de transport. Lorsque le trajet est multimodal, les transports en commun (dont le train et le TER) sont les premiers modes complémentaires, suivis de la marche et de la voiture.
Des comportements à risque déclarés équivalents parmi les différents types de VNC (ou EDPm)
Les résultats ne laissent pas apparaître de différences significatives concernant la fréquence de comportements à risque en termes de distractions et d’erreurs selon les usagers de VNC. Les différents répondants sont tous globalement favorables au principe d’une limitation de vitesse de circulation sur les pistes cyclables. De plus, la plupart des répondants sont plutôt favorables à ce que le même seuil d’alcoolémie soit en vigueur pour tous les utilisateurs de VNC, en référence au seuil appliqué aux conducteurs de véhicules motorisés traditionnels. La majorité d’entre eux (68%) ne trouve pas acceptable le fait d’utiliser un VNC après avoir bu de l’alcool au-delà du seuil autorisé pour les autres véhicules motorisés.
Des gravités d’accidents corporels rapportés également similaires
Sur l’ensemble des 1147 répondants, 30,5 % ont déjà été accidentés dont 12 % auraient subi des examens et/ou des soins médicaux. Les moyennes des accidents corporels rapportés ne sont pas significativement différentes entre les utilisateurs de VNC. Il n’y aurait donc pas d’impact du type de VNC utilisé sur la part des accidents auto-déclarés nécessitant des examens et/ou des soins médicaux.
De même, l’incidentalité semble comparable Près de 75% des répondants déclarent avoir effectué au moins une manœuvre d’urgence au cours de leurs 10 derniers trajets. Le
nombre d’incidents rapportés ne diffère pas significativement selon le type de VNC. Parmi les différentes manœuvres d’urgence listées, « freiner fort/piler » figure
comme la première manœuvre la plus fréquemment utilisée suivie de « faire un écart brusque de sa trajectoire » et « se rabattre rapidement le plus à droite possible sur sa voie sans en changer ».
Un défaut de maîtrise des règles de circulation des usagers de VNC
Les répondants ont le sentiment de manquer d’information, notamment vis-à-vis de la constante évolution des règles et déclarent développer leurs connaissances au fil de la pratique. Certains admettent un sentiment d’impunité avec la possibilité de s’affranchir des règles ou de s’en accommoder. Dès lors, ces résultats mettent en lumière une marge de progrès à atteindre en termes d’information sur les règlementations et règles de circulation communes et distinctives entre les types de véhicules et VNC en particulier. Les utilisateurs de trottinettes électriques sont les plus jeunes, les moins formés et les plus enclins à la recherche de sensation, ce qui induirait un lien de cause à effet avec leur risque puisque ils sont aussi ceux qui rapportent le plus d’accidents. L’expérience en termes d’ancienneté avec ce mode de déplacement ne les protège pas puisque les plus expérimentés d’entre eux (plus de 3 années d’utilisation) rapportent plus d’accidents ayant nécessité des examens ou soins au cours des 3 dernières années.