Selon différentes expériences internationales rapportées dans un récent ouvrage de l’OCDE, une baisse de 10 km/h de la VMA induit généralement une baisse des vitesses pratiquées de 2 à 5 km/h, cette variabilité étant liée notamment aux actions de communication et de contrôle associées.
Vitesse maximale autorisée
La vitesse maximale autorisée (VMA) en agglomération a été fixée à 60 km/h en 1954, puis à 50 km/h en 1990. La VMA hors agglomération a été fixée entre1973 et 1974 à 130 km/h sur autoroute, 110 km/h sur route à chaussées séparées et à 90 km/h sur les autres routes. Cette dernière valeur a été abaissée à 80 km/h le 1er juillet 2018, excepté sur les sections de ces routes comportant au moins deux voies affectées à un même sens de circulation où elle est maintenue à 90 km/h. Pour les conducteurs novices ou en cas de précipitations, les limites sont abaissées respectivement à 110 km/h, 100 km/h et 80 km/h . L’autorité de police de la circulation (préfet, président du conseil départemental ou maire) peut abaisser la VMA pour raison de sécurité, ou la porter à 70 km/h en agglomération. L’article L2213-1-1 du code général des collectivités territoriales autorise le maire à fixer pour tout ou partie des voies de l'agglomération ouvertes à la circulation publique une VMA inférieure à celle prévue par le code de la route, eu égard à une nécessité de sécurité et de circulation routières, de mobilité ou de protection de l'environnement.
La vitesse dans les accidents
La vitesse influe à la fois sur la capacité du conducteur à s’adapter aux situations rencontrées sur la genèse de l’accident et sur sa gravité lésionnelle. Malgré les progrès techniques, les véhicules ne sont pas conçus pour résister aux chocs à grande vitesse (au-delà de 55 km/h lors de l’impact). Les équipements, ceintures ou airbags, et l’absorption d’énergie par la déformation ne suffisent pas à protéger les organes internes du corps humain. Or, la plupart des accidents mortels pour les occupants de véhicules de tourisme se produisent à des vitesses résiduelles (après freinage) comprises entre 40 et 80 km/h.
Les accidents mortels
Selon les informations relatives aux auteurs présumés d’accidents mortels renseignées par les forces de l’ordre , une vitesse excessive ou inadaptée aux circonstances est présente en 2017 dans 27 % des accidents. Cette proportion est plus élevée que la moyenne chez les conducteurs de deux-roues motorisés (44 %) et plus faible chez les conducteurs d'utilitaires légers (18 %) et de poids lourds (13 %). Le facteur « vitesse excessive ou inadaptée aux circonstances » intervient plus souvent que la moyenne sur les routes limitées à 70 km/h (41 %), ce qui reflète probablement la difficulté pour les conducteurs de percevoir la spécificité de ces sections et de prendre conscience des dangers associés. Il est moins présent sur les autoroutes limitées à 130 km/h (16 %).
Pour en savoir plus :
https://www.itf-oecd.org/speed-crash-risk
https://www.itf-oecd.org/sites/default/files/docs/speed-crash-risk.pdf (Rapport de l'OCDE version anglaise).
https://www.itf-oecd.org/sites/default/files/docs/irtad-road-safety-annual-report-2018_2.pdf (Rapport annuel IRTAD version anglaise).