La visibilité des cyclistes et des usagers vulnérables par les autres usagers repose principalement sur 2 facteurs : la conspicuité visuelle et la conspicuité cognitive. Si la première notion traduit la capacité à être vu, notamment par le fait de porter des vêtements clairs ou rétro réfléchissant, la deuxième concerne la capacité à être vu grâce aux connaissances, expériences et attentes de celui qui regarde.
Le projet Visibilité des cyclistes via des messages de sécurité routière (VICTIMS) cherche à déterminer si les messages de prévention routière peuvent permettre aux automobilistes de mieux réussir à détecter les cyclistes.
Des films préventifs efficaces
Les participants à l'étude ont dû visionner différents types de films, qui étaient soit préventifs (et utilisant soit un mode communicatif, soit un mode émotionnel) soit neutres (c'est à dire sans message préventif).
Ensuite, ils ont eu à conduire dans un simulateur en suivant des scénarios pré-établis, dans lesquels leur but était de détecter tout type d'usager vulnérable, bien que le véritable sujet de l'étude soit la seule détection des cyclistes.
Source : Rapport final VICTIMS
Les tests ainsi réalisés on pu permettre de mettre en évidence que les films préventifs, qu'ils soient purement informatifs ou qu'ils cherchent à jouer sur l'aspect émotionnel, augmentent la conspicuité cognitive des cyclistes chez les automobilistes.
Source : Rapport final VICTIMS
Le simulateur de conduite a également un effet bénéfique sur la détection
Un deuxième résultat du projet est que les performances de détection des participants augmentent au fur et à mesure que les phases de conduite en simulateur s'enchainent. Cela laisse imaginer une potentielle utilisation des simulateurs de conduite dans un contexte de formation ou d'aide à l'amélioration de la conspicuité cognitive des cyclistes pour les automobilistes.
L'avis des participants sur l'efficacité des films préventifs est à relativiser
Les automobilistes ayant vu les films préventifs ont classé en moyenne comme plus efficaces les films qui communiquaient avec un mode émotionnel plutôt qu'avec un mode purement informatif. Pour autant, les résultats en simulateur ont montré des résultats semblables entre le groupe ayant vu les messages émotionnels et celui ayant vu les messages informatifs. Cela montre que l'indicateur donné par l'avis des automobilistes quant à l'efficacité des films préventifs n'est pas toujours pertinent, et que l'utilisation de simulateurs de conduite permet souvent d'objectiver les résultats.
Une fiche de synthèse de 4 pages résumant le projet, sa méthodologie et ses résultats est disponible au téléchargement ci-contre.