En 2018, plus de 26 millions d'infractions au code de la route ont été relevées par les forces de l'ordre nationales, l'ANTAI, et les polices municipales.
Attention, depuis 2018 plusieurs millions d'infractions au stationnement (celles concernant le non-paiement) sont devenues des" forfaits post-stationnement" et ne sont plus comptabilisées comme des infractions.
En 2018, 3 488 personnes ont été tuées sur les routes de France (y compris outre-mer) (Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière – données définitives) soit - 5,3 % par rapport à 2017. Ce résultat doit néanmoins être mis en perspective avec la division par deux du nombre de tués entre 2000 et 2010 et la baisse de - 18,4 % depuis 2010. La réduction du nombre des victimes sur nos routes est pour partie liée à l’activité de contrôle des forces de l’ordre combinée au dispositif du permis à points instauré en 1992.
En 2018, un peu plus de 26 millions d’infractions au code de la route ont été relevées. Ceci comprend 7 millions d’infractions au stationnement gênants et/ou dangereux.
- En particulier les polices municipales ont relevé 6,8 millions d’infractions en Procès Verbal électronique (PVe), dont 5,9 millions concernent le stationnement gênant et/ou dangereux.
Hors polices municipales et à périmètre équivalent :
le volume global des infractions relevées par les services de police, de gendarmerie nationale et par le dispositif de contrôle automatisé (CA), est de 19 712 188 infractions en 2018, contre 24 032 267 en 2017, soit - 18 %.
Le nombre des délits routiers (629 601) augmente en 2018 (+ 5,9 %). La part des délits représente 3,2 % de l’ensemble des infractions. Concernant quelques types d’infractions, c’est la quatrième année de hausse traduisant un durcissement de certains comportements délictuels (notamment les usages de stupéfiants, + 29,0 %, les refus et entraves + 36,3% et les délits de fuite après accident, + 1,3 %).
Le nombre de contraventions liées au stationnement (1 207 782) est fortement réduit puisqu’il ne reste que les infractions pour stationnement dangereux. Ce type de contravention représente en 2018 6,3 % de l’ensemble des contraventions. La forte baisse s’explique par la transformation de l’infraction de non-paiement du stationnement en forfait post-stationnement, une redevance due à la collectivité pour l'occupation de l'espace public.
Le nombre de contraventions hors stationnement (17 874 805) a diminué de - 16,2 %.
A retenir
14,07 millions d’infractions ont été relevées par le dispositif du contrôle automatisé (CA) soit une baisse de - 2,9 millions.
14,4 millions d’infractions à la vitesse ont été constatées en 2018, soit - 17,2 %. Cette forte baisse résulte en partie du vandalisme du dispositif du contrôle automatisé et d’une réorganisation de l’activité des forces de l’ordre pendant les mouvements sociaux de la fin de l’année 2018. Cette baisse est d’autant plus forte que le parc des radars et la mise en place d’échanges avec de nouveaux partenaires européens, permettant l’effectivité de la verbalisation de contrevenants vivant à l’étranger, augmentent.
L’alcoolémie délictuelle (supérieure ou égale à 0,8 g/l de sang ou 0,40 mg/l d’air expiré et plus) est en baisse de - 2,2 % avec 121 157 délits, représentant toujours 19,2 % des délits.
L’alcoolémie contraventionnelle (inférieure à 0,8 g/l de sang ou 0,40 mg/l d’air expiré) diminue de - 11,0 % par rapport à 2017, avec 71 374 contraventions en 2017. 6 852 contraventions ont été dressées pour alcoolémie comprise entre 0,2 et 0,5 g/l pour des titulaires de permis probatoire.
La verbalisation de la conduite de véhicule après usage de stupéfiants (ou refus de se soumettre au dépistage) continue d’augmenter avec 63 369 infractions relevées (+ 29,0 %) en 2018, soit 10,1 % des délits, en progression constante avec un engagement croissant des forces de l’ordre sur ce sujet.
Contexte d'élaboration du document
Aussi, ce document réalise tout d’abord un bilan des infractions relevées par les forces de police et de gendarmerie nationales en 2018 ainsi que de celles des agents de surveillance de Paris (ASP) pour les infractions aux arrêts et stationnements. L’activité des polices municipales ne sera pas comptabilisée avec les infractions sus-mentionnées mais analysée à part. Ce document propose ensuite un bilan de l’impact des infractions sur le permis de conduire à points.
Les données chiffrées sur les infractions ont été transmises par la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale (DGGN), la Direction Centrale des Compagnies Républicaines de Sécurité (DCCRS), la Direction Centrale de la Sécurité Publique (DCSP), la Préfecture de Police de Paris (PPP), et enfin par l’Agence Nationale du Traitement Automatisé des Infractions (ANTAI). Ce bilan inclut une analyse sommaire des données PVe pour les polices municipales, transmises par l’ANTAI. Elles sont présentées de façon séparées des données infractions relevées par les forces de l’ordre nationales.
Remarque importante : Depuis le 1er janvier 2018, l’infraction au stationnement payant n’est plus officiellement une sanction. Il s'agit désormais d'une redevance due aux collectivités locales pour l'occupation de l'espace public appelée "Forfait de Post Stationnement" (FPS) pour lequel est envoyé un avis de paiement (APA) (cf. Annexe 0). Le nombre d’infractions relevées par les forces de l’ordre nationales est donc réduit significativement. On en comptabilisait 3 093 933 en 2017.
Les données nationales relatives aux auteurs présumés d’accidents mortels (APAM) sont transmises à l’ONISR chaque mois par les préfectures. Ces données, déclinées et exploitées localement par les départements, constituent un outil supplémentaire pour adapter la politique locale de lutte contre l’insécurité routière.
Les données chiffrées sur le permis à points ont été communiquées par le Bureau national des droits à conduire géré par la Délégation à la Sécurité Routière (DSR/ERPC).
Le système du permis à points en France a été institué par la loi n° 89-469 du 10 juillet 1989 relative à diverses dispositions en matière de sécurité routière et en matière de contraventions. Il est entré en vigueur le 1er juillet 1992, quand l’insécurité routière provoquait plus de 9 000 morts chaque année. Le permis à points constitue un instrument privilégié du dispositif de prévention et de lutte contre l’insécurité routière. Les décisions de retrait de points sont enregistrées dans les dossiers informatiques de l’application réglementaire Système National des Permis de Conduire (SNPC), placée sous l’autorité du ministre de l’intérieur (Bureau national des droits à conduire).
Les données sur les condamnations et sanctions prononcées en matière de sécurité routière ont été communiquées à l’ONISR par le Ministère de la Justice (Service statistique).
Enfin les données relatives aux infractions au code des transports ont été communiquées à l’ONISR par le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire (Sous-direction des transports routiers).