Pendant longtemps, les politiques de sécurité ont abordé le piéton comme un « obstacle mobile sur la trajectoire des véhicules ».
Mais aujourd’hui, il est assimilé à un véritable mode de transport avec ses propres contraintes et objectifs de déplacement.
En France, 470 piétons sont décédés sur les routes et rues de France métropolitaine en 2018, la moitié avait 65 ans ou plus.
Tout d'abord, il faut rappeler que le piéton est lent, flexible, vulnérable, sensible à son environnement, qu’il peut être inattentif, que ces choix sont souvent guidés par des objectifs d’optimisation de trajet et qu’à ce titre, il peut ignorer les signaux, emprunter des itinéraires plus directs (Bergeron et al., 2008 ; Fitzpatrick et al., 2015...).
Le comité des experts recommande de :
- Saisir l’occasion du renouvellement du permis tous les 15 ans pour introduire dans un système d’auto-formation une sensibilisation des conducteurs aux spécificités piétonnes.
- Procéder à un audit de sécurité de tous les passages piétons et de leurs abords par un organisme indépendant et qualifié débouchant sur des prescriptions.
- Verbaliser les conducteurs ne respectant pas les piétons : extension des situations vidéo-verbalisables, développer le contrôle automatisé sur les zones limitées à 30 km/h ou moins.
- Monter un observatoire des mobilités actives (sans oublier les piétons !)