L’accidentalité routière est marquée par un effet de saisonnalité, c’est-à-dire par une hausse ou une baisse potentiellement sensible de la mortalité en fonction des différentes périodes de la journée, de la semaine ou encore de l’année.
Des mauvaises conditions météorologiques, si elles augmentent le risque d'accident, dissuadent en général les usagers de circuler ou les incitent à être plus prudents. À l’inverse, de bonnes conditions météorologiques favorisent les déplacements et désinhibent les usagers sur leurs pratiques, notamment en matière de vitesses.
Pour l’ensemble des usagers, une hausse de la mortalité est perceptible durant la période estivale (juin-juillet-août), les déplacements étant plus importants durant ces trois mois. Néanmoins, l’aménagement des axes autoroutiers, l’interdiction des poids lourds et d’autres mesures complémentaires ont permis de réduire la mortalité sur les routes durant l’été.
Le nombre d’usagers de moto lourde tués diminue fortement en hiver puis remonte progressivement avec les beaux jours, car l’utilisation de ces véhicules est liée à la météo. Cette saisonnalité marquée ne s’observe ni pour les motos légères ni pour les cyclomoteurs, véhicules plus souvent restreints à des utilisations de type domicile-travail. En 2023, 82 % des usagers de moto lourde tués l’ont été entre mars et octobre.
Les jours de la semaine sont aussi inégaux en terme de mortalité. En moyenne, 9 personnes ont été tuées chaque jour en 2023. Ce bilan, similaire à celui de 2022, varie selon le jour de la semaine : 8 personnes tuées en moyenne du lundi au jeudi ; 10 personnes tuées en moyenne du vendredi au dimanche, quand les déplacements sont plus centrés vers les loisirs. En semaine comme en week-end, le créneau 16h00-18h00 est celui qui concentre le plus de tués.