L'ONISR publie en octobre 2022 l'étude sur l'observation des vitesses pratiquées en circulation en 2021 : les vitesses augmentent à peu près sur tous les réseaux, à l'exception des artères en centre-ville.
La vitesse est en rapport direct avec la fréquence et la gravité des accidents (modèles de Nilsson et d'Elvik). C'est pourquoi il est important de suivre les vitesses pratiquées pour comprendre l'évolution du nombre d'accidents et leurs conséquences. Les mesures des vitesses pratiquées sont effectuées pour le compte de l’ONISR par une société d’études spécialisée, selon une méthodologie par sondages.
Synthèse des résultats de l'année 2021
La moyenne des vitesses des VT mesurées de jour sur les réseaux à 2x2 ou 2x3 voies a été réévaluée à la hausse (+1,1 km/h sur les autoroutes de liaison et sur les routes à 2x2 voies).
Sur les routes bidirectionnelles hors agglomération concernées pour certaines par un relèvement de la VMA à 90 km/h en 2021, la hausse est de 2,6 km/h de jour et 2,1 km/h de nuit.
Sur les routes en traversée de petite agglomération la vitesse moyenne passe de 47,8 km/h en 2018 à 51,3 km/h en 2021 (+3,5 km/h en 3 ans) , et connaît une légère augmentation en 1 an sur les routes en entrées-sorties d’agglomération moyenne (+0,5 km/h, 53,5 km/h).
Les artères en centre-ville d’agglomération moyenne connaissent des vitesses moyennes plus faibles par rapport à celles observées en 2020 (41,0 km/h, -2,4 km/h par rapport à 2020).
De façon générale on observe les tendances suivantes :
- la moyenne des vitesses pratiquées par les VT est en hausse, de jour comme de nuit sur pratiquement l’ensemble des réseaux ;
- sur les routes à 2 ou 3 voies en particulier, la moyenne des vitesses pratiquées est en forte hausse par rapport à 2020 après un début de hausse l’an dernier;
- le taux de dépassement de la VMA est particulièrement haut sur les routes en traversées de petite agglomération et en entrées-sorties d’agglomération moyenne;
- les vitesses pratiquées de nuit sont plus élevées que celles de jour (sauf sur autoroutes de liaison), avec de plus gros différentiels sur les réseaux en agglomération et sur les routes bidirectionnelles hors agglomération;
- les vitesses pratiquées par les VT de jour sont plus élevées le week-end que les jours ouvrés;
- l’évolution des vitesses pratiquées par les PL est plus variable selon le réseau, avec une tendance à se stabiliser;
- les vitesses pratiquées par les véhicules utilitaires, observées de jour et les jours ouvrés seulement, sont inférieures à celles des VT.
Le rapport complet ainsi que les précédents sont téléchargeables en haut à droite de la page.
En complément de l'observatoire des vitesses, vous trouverez l'article de l'observatoire des comportements.
Les comparaisons des résultats de l’année 2021 avec ceux de l’année 2020 restent à prendre avec une certaine distance du fait de l’impossibilité de réaliser une partie des mesures normalement effectuées lors de la première vague de l’année 2020, ceci étant lié à la pandémie de Covid-19. Les réseaux à 2*2 et 2*3 voies avaient notamment été impactés (l'évolution des vitesses pratiquées sur autoroutes de dégagement est notamment à comparer avec 2019 plutôt qu'avec 2020).
Les vitesses mesurées par l’observatoire ne prétendent pas être représentatives de manière absolue de la circulation sur l’ensemble du réseau routier français. En revanche on considère que leur évolution dans le temps est bien représentative de l’évolution générale des comportements, autrement dit que ces observations ont une représentativité relative, sous la condition que le panel de points d’observation soit stable dans le temps. Les résultats de l’observatoire des vitesses sont donc intrinsèquement liés au panel de points de mesure qui l’alimentent. A noter que l'on observe des ruptures de séries liées au changement de méthodologie entre 2019 et 2020.