Passage à l'heure d'hiver

Chaque année, le changement d’heure se fait le dernier dimanche d’octobre. La nuit tombe alors en fin d'après-midi, lors du retour à la maison, pouvant créer  un sur-risque d’accident piéton.

La mortalité routière varie sur l’année

Le 1er trimestre de l’année est le moins mortel, ce qui représente 21 % de la mortalité annuelle sur 2010-2019, en revanche le 3ème trimestre est le plus mortel avec un taux de 28 %. Le bilan de certaines catégories d’usagers présente une forte saisonnalité. La mortalité des piétons présente un maximum en automne/hiver soit 43 % du total annuel sur les quatre mois d’octobre à janvier. La période nocturne dure plus longtemps et inclut au final les périodes de pointe du matin et du soir, alors que les piétons sont moins visibles de nuit pour les autres usagers.

Effet du passage à l’heure d’hiver

Le recul d’une heure a une conséquence importante sur les heures d’éclairement (la durée du jour varie d’environ 8h au solstice d’hiver à environ 16h au solstice d’été). La nuit tombe plus tôt dans la journée, durant l’heure de pointe des déplacements domicile-travail du soir, pouvant de ce fait impliquer un sur-risque d’accident, notamment pour les piétons.

Entre 2015 et 2019, le nombre d’accidents corporels des piétons aux mois de novembre est supérieur de presque 11 % par rapport aux mois d’octobre.

L’étude sur les tranches horaires de la journée révèle une augmentation de + 14 % du nombre d’accidents impliquant un piéton lors de l’heure de pointe du matin (7h-9h) et de + 42 % lors de l’heure de pointe du soir (17h-19h). Cette augmentation n’est compensée qu’en partie par la diminution de - 3 % des accidents corporels le matin entre 9h et 11h et de - 10 % le soir entre 20h et 22h. Si l’on suppose que la mobilité sur l’heure de pointe du soir est semblable entre octobre et novembre, le risque d’accident augmente.

L’accidentalité piétonne en hiver

En moyenne sur les cinq dernières années, les mois d’hiver sont les plus dangereux pour les piétons. Les mois de novembre, décembre et janvier des années 2015 à 2019 représentent 34 % des accidents mortels de piéton. Chaque année, en moyenne 166 piétons sont tués de novembre à janvier. Le mois de février est intégré aux mois d’été compte tenu de la durée d’éclairement.

Les heures de pointe du matin et du soir (7h-10h et 17h-19h) sont les plus accidentogènes en hiver. L’augmentation de l’accidentalité ne porte pas sur le milieu de journée. Il semble que ce surplus d’accidents soit une conséquence d’un temps d’éclairage réduit, le piéton étant difficilement perçu par les autres usagers, bien qu’il puisse avoir l’impression d’être vu.