Accidentalité de Noël et du Nouvel An

L'accidentalité est plus importante en période de fêtes, notamment du fait de la consommation d'alcool avant de reprendre la route, à pied, en vélo, en deux-roues motorisé ou en voiture.

Depuis plusieurs années, les actions mises en place à l’approche des fêtes de fin d’année afin de sensibiliser aux risques de l’alcool au volant ont permis de réduire significativement l’accidentalité. Les leviers sont nombreux : campagnes de prévention pour inciter les fêtards à ne pas prendre le volant en ayant bu soit en nommant un SAM soit en dormant sur place, avec notamment la mobilisation de plus de 50 animateurs vedettes de télévision et radio depuis 5 ans et la communication sur le slogan « quand on tient à quelqu’un on le retient », la mise à disposition de navettes gratuites ou l’extension des transports en commun à la nuit entière.

Depuis 2010, le nombre de personnes tuées durant les deux journées complètes (31 décembre et 1er janvier), très bas lors du Nouvel An 2010 était remonté pour culminer lors du Nouvel An 2012 (28 personnes décédées). Après une diminution jusqu’à 12 personnes tuées durant le Nouvel An 2015, il était en hausse pour le Nouvel An 2016 avec 24 personnes tuées. Durant le réveillon 2019, 15 personnes sont décédées, chiffre stable par rapport au Nouvel An 2017 et 2018.

Lorsqu’il est proche du Nouvel An, le week-end juste avant peut s’avérer particulièrement meurtrier. Le dernier weekend avant le Nouvel An 2018 est le plus meurtrier depuis 2010 (36 décès sur 3 jours).

Alcoolémie

La consommation d’alcool plus forte en cette période de fêtes se retrouve dans l’accidentalité. Sur les journées des 1er janvier et 31 décembre 2014 à 2018, un accident corporel sur 4 et 4 accidents mortels sur 10 (avec taux d’alcool connus) se sont produits alors qu’au moins un des conducteurs présentait un taux d’alcool illégal. Le facteur alcool est bien plus présent dans les accidents en période de fêtes. En effet, en 2018, 14% des accidents corporels se produisent alors qu’au moins un des conducteurs présente une alcoolémie supérieure à 0,5 g/l et 30 % des accidents mortels (parmi les accidents pour lesquels l’alcoolémie est connue).

Courbe d'absorption et d'élimination de l'alcool chez l'homme et la femme

Source : Association Générale de Prévoyance Militaire (AGPM)

Au total sur les deux jours de réveillon en cinq ans, 173 accidents corporels (en moyenne 35 par an) et 26 accidents mortels (5 par an) sont intervenus avec un conducteur à l’alcoolémie supérieure à 0,5 g/l. Dans les départements de l’Hérault, la Sarthe et le Vaucluse, 2 personnes sont décédées dans ces accidents. Dans l’Ariège et le Finistère, on en a compté 3.

Sont bien entendu comptabilisés comme accidents avec facteur alcool les accidents dits du « lendemain matin » : les conducteurs partent après un court repos, sans se rendre compte que l’alcool ingéré n’a pas encore été éliminé par leur organisme.