Zones de circulation apaisée - Rennes

Aires piétonnes, zones de rencontres, et zones 30 sont les zones de circulation apaisée qui sont déployées en milieu urbain pour améliorer notre cadre de vie.

Bien qu’au regard du Code de la route, la limitation de vitesse règlementaire est une vitesse maximale à ne pas dépasser, elle est souvent assimilée par le conducteur comme la vitesse à laquelle il convient de rouler.

A l’horizon 2020, 80 % des voiries rennaises sont destinées à voir leur vitesse règlementaire plafonnée à 30 km/h maximum.

Un plan stratégique de modération des vitesses

L’article R413-17 du Code de la route indique que l’usager doit adapter sa vitesse aux lieux et circonstances. L’attitude du conducteur est bien influencée par le trafic et la perception qu’il a de la voie. Le plan de modération des vitesses adopté par la Ville de Rennes en 2012 définit l’organisation des limitations de vitesse sur le territoire communal. Il est actualisé en fonction des projets urbains et de l’évolution du réseau de transport.

Installation d’une Zone de circulation apaisée (ZCA)

La baisse des vitesses pratiquées en ZCA est conditionnée par la mise en place d’aménagements (poses de panneaux d’entrée et de sortie, la réfection globale de la voirie et des aménagements ponctuels). Dans les zones 30, lorsque la seule mesure entreprise est la pose de nouveaux panneaux, on constate que les vitesses moyennes ne changent pas dans 74 % des cas. Les vitesses moyennes baissent dans 23 % des cas et augmentent dans 3 % des cas.
Les vitesses excessives dans les ZCA dégradent le sentiment de sécurité ressenti par les piétons et les cyclistes. Pour ces derniers, aucun aménagement spécifique n’est prévu dans ce type de zone.
15 % des accidents corporels ont lieu en ZCA. Bien que les rues concernées ne représentent que 50 % du linéaire de voirie (données 2015), l’accidentalité rapportée au niveau du trafic est loin d’être faible.

Pistes de réflexions et d'évolution

Compte tenu des difficultés à faire respecter strictement les vitesses règlementaires, il peut être proposé un seuil de tolérance correspondant à la « vitesse réglementaire + 5 km/h », en référence à l'arrêté du 04 juin 2009 relatif aux cinémomètres, c'est-à-dire 35 km/h en zone 30. Néanmoins, définir un seuil déclencheur d'actions via un pourcentage admis de dépassement de la vitesse réglementaire est difficile car il pourrait être perçu comme une tolérance à l’égard des excès de vitesse.
D’autres mesures sont susceptibles d'être envisagées :

  • Le rappel à la règle par des opérations d'information et des actions de sensibilisation ; mais l’efficacité de ces opérations pour aboutir à un changement de comportement est difficile à évaluer ;
  • Des contrôles de vitesse réalisés par la police municipale ; l’ampleur du changement de comportement des automobilistes dépendra des moyens mobilisés ;
  • Efficaces mais néanmoins coûteux, des aménagements complémentaires pourraient être réalisés afin de contraindre les automobilistes ;
  • Une modification de statut de la voie pourrait être apportée si nécessaire.