Les statistiques de l’accidentalité routière dans l’Union européenne en 2020

Selon les chiffres préliminaires publiés par la Commission européenne en avril 2021, 4 000 vies ont été épargnées sur les routes de l’Union européenne en 2020 comparé à 2019.

Un taux de mortalité historiquement bas

D’après les estimations, 18 800 personnes sont décédées dans un accident de la route en 2020 dans l’Union européenne, équivalant à une baisse de 17% par rapport à 2019. Le taux de mortalité atteint ainsi un niveau historiquement bas.

La baisse du taux de mortalité n’est toutefois pas uniforme au sein des pays de l’Union européenne. La Belgique, la Bulgarie, le Danemark, l’Espagne, la Croatie, l’Italie, la Hongrie, Malte, la Slovénie et la France enregistrent les baisses les plus importantes (entre 20% et 31%). A l’inverse, l’Estonie, l’Irlande, la Lettonie, le Luxembourg et la Finlande enregistrent une augmentation du taux de mortalité (entre 4% et 18%).

Entre 2010 et 2020, le nombre de personnes décédées sur les routes baisse de 36% et n’atteint donc pas l’objectif fixé par l’Union européenne de 50%. Avec 54% de baisse, la Grèce est l’unique pays à avoir atteint l’objectif.

Les routes de l’Union européenne sont les plus sûres au monde puisqu’elles comptabilisent 42 personnes tuées pour un million d’habitants. La moyenne mondiale est plus de quatre fois supérieure avec 180 personnes tuées pour un million d’habitants. Au sein de l’Union européenne, les routes les plus sûres se trouvent en Suède (18/million) tandis que la Roumanie enregistre le taux le plus élevé de personnes décédées (85/million).

Les effets de la crise sanitaire sont divers

Les effets de la crise sanitaire mondiale liée au covid-19 sont difficiles à mesurer quand bien même la diminution des volumes de trafic a eu une incidence sur le nombre de décès sur les routes. Toutefois, au vu des données de certains pays de l’Union européenne, une augmentation des prises de risques est caractérisée pendant les périodes de confinement, en particulier les excès de vitesse.

La crise sanitaire a aussi impacté la mobilité urbaine puisque la pratique du vélo s’est développée. Une réaffectation de l’espace routier au bénéfice des cyclistes et des piétons a ainsi pu être observée dans de nombreuses villes. La sécurité routière en milieu urbain est une problématique prioritaire pour la Commission européenne puisque 70% des accidents mortels en milieu urbain touchent les usagers vulnérables dont font partie les piétons, les motocyclistes et les cyclistes.

Source : Commission Européenne