Etude et suivi des accidentés de la route dans le Rhône (ESPARR)

La période « post accident » est peu analysée pour comprendre le retentissement dans la vie des victimes et de leur entourage. Cette étude vise à mieux connaître et quantifier cette période.

Le vécu des accidentés de la route

L’État de santé des victimes

Six mois après l’accident, près de 89% des blessés graves et 58% des blessés légers déclarent ne pas avoir retrouvé un état médical équivalent à celui d’avant l’accident. Un an après l’accident, 16% des victimes présentent un stress post-traumatique, avec une qualité de vie dégradée. Les symptômes fréquents chez les traumatisés crâniens sont l’anxiété (50% des victimes), troubles de la mémoire, de l’humeur, et de l’attention.

La prise en charge et suivi

Le taux de satisfaction pour la prise en charge immédiate est de 92%, Cependant, les patients pointent le manque de personnel, d’information sur les démarches à suivre et le défaut d’accompagnement à la sortie. Les proches se sentent souvent exclus lorsque le patient est en réanimation.

La réinsertion professionnelle

L’accident a été à l’origine d’arrêt de travail pour près de 80% des blessés légers et 100% des blessés graves. A six mois, plus de la moitié des blessés graves sont encore en arrêt de travail et au bout d’un an, 32% n’ont pas encore repris le travail.

Les répercussions sur les proches

traumatismes

Trois ans après l’accident, plus d’un tiers des proches disent souffrir de problèmes de santé, de couple ou de relations familiales, et d’une modification de leur vie sociale. Les proportions sont plus élevées pour les accompagnants principaux (plus de 40%).